
Dans les coulisses des mots
Il n’y a ni bureau prestigieux, ni rituels immuables.
Juste une tasse de café, un rayon de lumière, le bruit discret du monde derrière les fenêtres.
Souvent, cela commence ainsi : dans le silence un peu flou du matin, entre deux battements de présence.
Rien de spectaculaire.
Une lumière pâle s’invite sur le clavier, la tasse fume encore, et le monde extérieur semble suspendu juste assez longtemps pour me laisser un espace.
Parfois le jour commence sans prévenir, et je m’installe là, dans ce coin un peu bancal mais familier.
Une table qui grince, une chaise trop basse, un ordinateur qui chauffe trop vite.
Et pourtant, c’est là, dans ce désordre tranquille, que les mots me trouvent.
Ils n’ont pas besoin d’un cadre parfait pour naître.
Ils surgissent entre deux respirations, dans l’ombre d’un souvenir ou à la lisière d’un rêve.
Ils arrivent fatigués, maladroits, hésitants.
Mais peu importe. Ce qui compte, c’est leur présence.
Parfois ils résistent, parfois ils débordent.
Ils tournent, ils bousculent, ils frôlent avant d’oser s’écrire.
Mais ils finissent toujours par tracer quelque chose : une émotion, un souvenir, un frisson.
Quelque chose d’un peu vrai. D’un peu vivant.
Il n’y a pas de miracle, juste une persévérance douce.
Un engagement envers l’essentiel.
Je ne cherche pas la perfection, juste la justesse.
Un mot après l’autre, un souffle après l’autre.
Sans obligation de briller, sans attente tapageuse.
Juste l’envie de laisser une empreinte douce, de celles qu’on découvre en silence.
Et peut-être, au milieu du chaos doux de la vie, une vérité partagée.
Quelque chose qui traverse. Qui relie. Qui éclaire.
Bienvenue dans l’intimité de mes instants d’écriture.
