Virages

Ce qui me mérite

Ce n’était pas là. Ce n’était pas maintenant.

J’ai tenté. J’y ai cru. Mais parfois, la vie dit non. Pas pour blesser. Juste pour rediriger.

On m’a fermé une porte.
Pas brutalement. Mais suffisamment pour comprendre.
Ce n’était pas contre moi,
C’était pour eux.

Alors j’ai ralenti. Je me suis arrêté.
Le temps de digérer ce qui ne viendra pas.
Le temps d’accueillir ce qui viendra autrement.

Parce que je crois encore qu’il y a mieux. Pas forcément plus grand, mais plus juste. Pour moi. Pour mon équilibre. Pour ce que je veux construire.

Je ne baisse pas les bras.
Je reprends mon souffle.
Et je cherche ailleurs, autrement, sans rancune.

Ce n’est pas une fin.
Juste un virage.
Et, au bout du chemin… un endroit où je respirerai enfin.

D’ici là, j’avance. Un peu plus ancré, un peu plus lucide.
Je regarde l’échec comme un professeur exigeant : il n’épargne personne, mais il révèle ceux qui veulent comprendre.

Il n’y a pas de honte à tomber. 
La vraie force, c’est de ne pas se détester pour ça. C’est de rester debout à l’intérieur, même allongé sous la pluie. C’est de garder dans le cœur cette phrase de Mandela qui m’accompagne : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ».

Et là, j’apprends. À mieux me connaître. À mieux me protéger. À mieux choisir ce qui me mérite.

Il y aura d’autres tentatives.
D’autres chemins.
D’autres possibles.

Et cette fois, je ne forcerai rien.
Parce que ce qui doit me trouver me reconnaîtra sans que j’aie besoin de frapper.

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