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Dans les coulisses des mots
Il n’y a ni bureau prestigieux, ni rituels immuables.Juste une tasse de café, un rayon de lumière, le bruit discret du monde derrière les fenêtres. Souvent, cela commence ainsi : dans le silence un peu flou du matin, entre deux battements de présence.Rien de spectaculaire.Une lumière pâle s’invite sur le clavier, la tasse fume encore, et le monde extérieur semble suspendu juste assez longtemps pour me laisser un espace. Parfois le jour commence sans prévenir, et je m’installe là, dans ce coin un peu bancal mais familier.Une table qui grince, une chaise trop basse, un ordinateur qui chauffe trop vite.Et pourtant, c’est là, dans ce désordre tranquille, que les mots…
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Niquez-vous !
J’ai moi aussi connu l’obésité morbide. Je faisais 130 kilos. Et avec, j’ai eu droit au cortège de remarques blessantes : « Prends une pomme plutôt », « T’as faim ? Bois un grand vert d’’eau », « T’as pensé au régime ? », « Tu devrais te mettre au sport, ça ferait du bien », « Bouges ton gros cul, ça te fera maigrir ! », Pour des raisons de santé, j’ai fait une sleeve il y a deux ans. J’ai perdu du poids, oui… mais pas les commentaires : « Ah ouais, quand même ! », « Tu vois, le sport, ça marche ! », « Faudrait pas…
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Au bord du réel
Il n’avait rien vu venir. Une rencontre née d’un hasard numérique, improbable et pourtant fulgurante. Quelques mots échangés, et tout s’était mis à vibrer. Une voix dans l’écrit, une âme dans chaque phrase. Il y avait de la tendresse dans ses mots, un frisson dans ses silences. Une fluidité rare, comme si nos désirs se reconnaissaient avant même de se nommer. Elle avait écrit : “Quand tu viendras… un verre, des mots, des regards, un frôlement. Un baiser, et peut-être l’envol.” Et depuis, il ne pensait qu’à ça. À ses lèvres virtuelles, à nos langues déjà complices dans l’imaginaire. À cette tension douce, suspendue, promesse de plaisirs à venir. Leurs…
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Le prix de l’instant
Cet avis est tout à fait personnel, il n’engage bien évidemment que moi… Quand la plupart des rencontres ne mènent qu’au sexe, on finit par se demander s’il faut revoir ses attentes ou changer de terrain de jeu. Le libertinage attire par sa franchise : pas de promesses, pas de faux-semblants, juste des corps qui s’accordent. Mais faut-il s’y investir quand on sait que, bien souvent, l’âme reste en retrait ? Tout dépend de ce que l’on cherche. Si c’est le frisson, l’exploration, une parenthèse charnelle assumée, alors oui, le libertinage peut offrir une forme de liberté sincère. Mais si l’on espère y trouver un lien plus profond, une complicité…
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Nos désirs devant nous
On ne rêve pas d’un amour parfait. Juste d’un amour sans prison. Aimer sans cage, c’est ça. C’est toi, c’est moi. C’est ce lien qu’on ne ferme jamais à clé, mais qu’on retrouve toujours, même quand la vie l’éloigne un instant. Et maintenant ? Maintenant qu’on s’est trouvé. Qu’on a osé. Qu’on a tenu. Qu’on sait ce qu’on vibre, ce qu’on vaut, ce qu’on se donne… Qu’est-ce qu’on fait de ce feu qui ne meurt jamais vraiment ? De ce lien qui revient, qui revient, qui revient encore ? On rêve. Mais pas d’un confort figé. Pas d’une cage dorée. On rêve de fougue, de vérité, de nuits sans…
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Aimer sans cage
Il y a des ailes que l’amour n’entrave pas. Un an.Un an que je t’ai touchée pour la première fois. Que ton regard, que je connaissais par cœur, s’est enfin planté dans le mien sans écran, sans filtre. Un an que j’ai su. Que c’était toi. Toi que j’aimais déjà depuis des mois. Toi que j’allais aimer encore, autrement, librement. On a vécu l’amour comme on rêve d’un roman. Les corps, les confidences, les jours à s’aimer comme si rien d’autre n’existait. Mais très vite, on a compris que le cadre n’irait pas. Que les murs du couple classique étaient trop étroits pour ce qu’on avait à vivre. Alors on a…
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Se choisir encore
Ils s’aiment sans chaînes, sans murs, sans promesse de possession. Pas par peur de l’engagement, par choix de la vérité nue : celle d’un amour qui respire, qui grandit, même quand chacun suit sa propre lumière. Elle n’est pas à lui. Il n’est pas à elle. Mais ils reviennent l’un vers l’autre, avec la joie simple de ceux qui se choisissent encore. Leur lien n’est pas une prison dorée, mais un refuge vaste, sans serrure. Ils ont renoncé à l’exclusivité pour m embrasser l’authenticité. Dans cette liberté, ils ont trouvé ce que d’autres cherchent toute une vie : respect, désir renouvelé, confiance brute. Ils se racontent les élans, les failles,…
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Opaline
Elle a le regard noir des passions secrètes. Elle a le soleil dans la peau et le feu dans les seins. Elle a le calme tranquille du désert et les dents pointues des grands fauves. Elle a la tranquille impudeur de celles qui foudroient. On ne sait rien d’elle, ni d’où elle vient, ni où elle va. On ne connait pas son prénom, elle n’a pas d’adresse. Elle apparaît à l’heure où on ne l’attend pas. Elle est comme un rêve de chair qui laisse des empreintes sur le sable, des traces fulgurantes que rien ne pourra effacer. Un coup de griffes sur le coeur de ceux qui veulent l’aimer.…
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A l’orée des cinquante ans
Aujourd’hui, je partage un texte plus personnel. Un texte né d’une étape, d’un chiffre qui compte mais qui ne dit pas tout : 50 ans. Des mots pour parler du chemin, des doutes, de ce qu’on apprend, de ce qu’on laisse, de ce qu’on garde. Peut-être que certains d’entre vous s’y reconnaîtront. Bonne lecture à vous. À l’orée des cinquante ans Maintenant, j’y suis. Je suis arrivé sur ce promontoire. Derrière, la pente douce de la jeunesse, ses élans, ses excès, ses lignes courbes. Devant, un paysage encore inconnu, plus calme peut-être, mais pas moins vaste. À 50 ans, on se pose mille questions, certaines anodines, d’autres abyssales. Est-ce qu’on…
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Reviens là où tout a commencé
Il y a des mots qu’on n’écrit que dans le silence. Quand l’absence est trop lourde, quand la nuit devient un miroir. Ce texte est né d’un manque. D’un amour qui résonne encore, même quand tout semble s’être éteint. Merci de lire, de ressentir, d’être là. Je donnerais cher pour que tu sois là. Pour que cette nuit ne soit plus vide, pour que ce silence cesse de me hurler ton absence. Je donnerais tout pour sentir à nouveau la chaleur de ta peau contre la mienne, pour que tes bras m’enveloppent et me rappellent que je suis à ma place, là, tout contre toi. Pour que ton souffle vienne…