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Ce que la nuit ne m’a pas pris
Il y a eu cette nuit.Celle du 31 mai au 1er juin 2023. Un hôtel, des cachets, le silence. J’avais décidé que ce serait la fin. Que plus rien ne méritait que je reste debout. Que la douleur avait pris trop de place. C’est là que mes collègues m’ont retrouvé. Pas des collègues, des frères d’armes. Des hommes et des femmes qui ont ouvert cette porte sans savoir s’ils me retrouveraient vivant. Ils m’ont retrouvé. Coma profond. Pronostic vital engagé. Et pourtant, je suis encore là. Et je ne suis pas resté seul. Je me souviens de cette infirmière, là à mon arrivée en réanimation. De son regard, de sa…