Langue

Cueillir l’extase

Elle s’éveilla à peine, les draps encore froissés de la nuit, la lumière pâle du matin glissant sur sa peau nue. Il était là, agenouillé au bord du lit, silencieux,. Ses mains s’étaient posées avec une douceur infinie sur ses cuisses, les écartant lentement comme on entrouvre un secret.

Il l’embrassa d’abord lentement. Sa langue, précise et tendre, traçait des cercles invisibles, patientait, revenait, s’attardait. Il ne cherchait pas à brusquer mais à cueillir, à l’accompagner là où elle voulait aller. Elle gémit à demi, ses hanches se soulevèrent à sa bouche comme une offrande.

Son souffle s’accéléra, irrégulier, puis haletant. Il sentit le tremblement la traverser, le corps qui s’arque, le dos qui se cambre, les doigts qui agrippent les draps. Et dans un dernier soupir brisé, elle se laissa aller, toute entière, au plaisir qu’il lui avait offert avec ferveur.

Il releva la tête, ses lèvres encore humides, et la regarda, apaisée, rayonnante. Le jour pouvait commencer.

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