Figuier

A l’ombre du figuier

Il fait chaud.
Pas seulement à cause du ciel.
Mais parce que tu es là.
Ton regard, posé sur moi, est une caresse lente. Il effleure, insiste, joue à glisser là où mes vêtements s’arrêtent. Le tissu devient une provocation. Le silence, un consentement.

Le vent soulève à peine ta robe. Il n’a pas mon audace.

Moi, je m’approche. Je ne dis rien. Mes doigts parlent. Ils dessinent sur ta peau l’envie que tu tais.
Je te pousse contre le mur chaud d’une maison blanche, à l’ombre d’un figuier qui n’a jamais vu ça.
Ma bouche explore, goûte, presse, dévore.
Tu retiens un soupir, tu retiens ton souffle. Un instant suspendu.

Et puis je te prends. Pas brutalement. Mais avec cette urgence délicate de ceux qui savent ce qu’ils veulent et n’ont plus envie d’attendre.
Tes jambes autour de moi.
Ma main qui soulève.
Mon corps qui s’enfonce.

Majorque est témoin.
La mer, en contrebas, halète doucement. Comme toi.

Et moi…
Moi, je fais de cette chaleur une offrande.
Un feu lent, un orgasme solaire, un souvenir sur ta peau.
Et même après, lorsque je m’éloigne, tu continues de brûler.

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