Lit

Lettres de nuit

Rejoins-moi
Colle ta peau à la mienne
Et chavirons

La nuit s’étire comme un soupir
Sur les draps froissés de nos silences.
Mes mains savent lire entre les lignes,
Et ton souffle, déjà, ponctue les phrases.

Laisse-moi glisser au creux de tes parenthèses,
M’égarer dans les marges de ton corps.
Chaque soupir sera une virgule,
Chaque gémissement, une métaphore.

Je veux t’écrire sans plume,
T’enlacer sans verbe inutile,
Goûter à tes élans comme à un vers interdit
Et déclamer ton plaisir jusqu’à la dernière strophe.

Ton dos sera mon poème à l’envers,
Tes reins, des ponctuations affolées.
J’inventerai des rimes charnelles,
Avec ta langue, avec la mienne.

Alors, viens.
Entre les lignes de mes envies,
Il y a tout un roman
Qui ne demande qu’à s’ouvrir.

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