
Le poids du presque rien
Il y a des jours où je ne cherche rien. Rien à comprendre. Rien à retenir. Rien à prouver. Des jours où le monde peut bien tourner sans moi, je préfère tourner ma cuillère dans une tasse un peu trop sucrée. Regarder les gens passer. Imaginer leurs histoires. Deviner leurs pensées derrière des lunettes de soleil.
Il y a des jours comme ça où je choisis la légèreté. Je laisse les idées trop lourdes sur le bord du lit. Je fais taire les injonctions, les notifications, les hésitations. Et je m’invente une bulle. Pas pour fuir. Juste pour respirer.
Parfois, j’ai juste envie de ne rien peser. Ni les mots, ni les gestes, ni les promesses. Envie de sourire pour rien, de marcher au hasard, de dire “tiens” au lieu de “tu sais”. Envie d’un café pris au soleil, d’un texto envoyé sans raison, d’un rire qui part sans prévenir.
J’ai envie de tout ce qui ne se calcule pas. Les silences qui font du bien. Les rendez-vous qu’on ne note pas. Et ce moment simple où l’on se dit : “C’est bon comme ça. C’est léger. Et c’est parfait.”
Alors aujourd’hui, je choisis la lumière au lieu du combat. La douceur au lieu du tumulte. Le presque rien qui devient essentiel. Et si ça ne dure qu’un instant… tant mieux.
C’est peut-être ça, le secret du bonheur : une caresse fugace dans un monde qui court trop vite.
